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Parkinson : Early Pump, une étude clinique pour faciliter l’accès à la pompe à apomorphine

Publié le 25 janvier 2019

4 minutes

Lancée en 2017 et pilotée par le Dr Sophie Drapier, neurologue au CHU de Rennes, l'etude Early Pump a pour objectif de déterminer les bénéfices d’un appareillage par pompe à apomorphine, à un stade précoce de la maladie de Parkinson.

En France, la stimulation dopaminergique continue est proposée à des patients d’un âge moyen de 70 ans, 10 années environ après le diagnostic de la maladie de Parkinson. Dans d'autres pays européens, cette stratégie thérapeutique est mise en place à un stade moins avancé de la maladie.

Early Pump : quels bénéfices attendus pour les personnes atteintes de la Maladie de Parkinson ?

Cette étude, financée en partie par ORKYN’, a pour but de déterminer la qualité de vie gagnée grâce à la pompe à apomorphine instaurée à un stade précoce de la maladie de Parkinson, c'est à dire avant que les fluctuations motrices ne deviennent trop handicapantes, en comparaison d’un traitement oral dopaminergique optimisé. L'étude va évaluer à la fois les symptômes (moteurs et non moteurs) et le comportement social et professionnel des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Il s'agit d'une étude multicentrique, comparative, randommisée en 2 groupes parallèles à caractéristiques démographiques et d’évolution de la maladie de Parkinson identiques. Sur une durée de 1 an, un groupe va recevoir un traitement par pompe à apomorphine (APO) et un autre groupe va recevoir un traitement oral dopaminergique conventionnel optimisé.

“A ce jour 21 centres hospitaliers participent à cette étude et 43 patients ont déjà été inclus.”  précise le Dr Sophie Drapier

Les pratiques actuelles proposent un traitement de première intention par L-Dopa qui peuvent s’accompagner de complications motrices :

  • après 5 ans, 45% des patients présentent des dyskinésies1
  • après 10 ans, la majorité des patients présentent des complications motrices, essentiellement chez ceux dont la maladie a débuté précocement2

ORKYN' : acteur de la recherche clinique sur la Maladie de Parkinson

Prestataire pionnier et historique dans le suivi du traitement de la maladie de Parkinson à domicile, ORKYN’ s’implique dans la recherche clinique, pour proposer aux patients traités à domicile des solutions innovantes pour développer leur autonomie.

ZOOM SUR TROIS AUTRES ÉTUDES

Optipump : Rôle de l’accompagnement du prestataire de santé à domicile sur la qualité de vie du patient traité par pompe à apomorphine

Lancée en 2012, l’étude Optipump avait pour objectif d’identifier l’impact de la stimulation dopaminergique continue par pompe à apomorphine sur la qualité de vie du patient. L’étude a notamment évalué l’intérêt de la combinaison thérapeutique alliant pompe, molécule et prestation de santé à domicile. Optipump était la plus grande étude prospective au niveau mondial jamais réalisée sur des patients traités par pompe à apomorphine. C’est en outre la seule qui mentionne la valeur ajoutée d’un prestataire de santé à domicile tel qu’ORKYN’ dans l’efficacité du traitement en association avec la molécule et le dispositif médical.

Les résultats de cette étude3 démontrent que le suivi à domicile du patient est clé dans la réussite de son traitement :

73,4 % des patients déclarent une amélioration de leur qualité de vie (dont 48% amélioration forte et très forte). Cette amélioration est également constatée par les neurologues à 71,7% (dont 43% forte et très forte).
Apomorphée : Evaluation de l’intérêt de la stimulation continue dopaminergique nocture sur la qualité du sommeil

L’objectif de cette étude est de démontrer que l’apomorphine en traitement continu la nuit, comparée à un placebo, améliore la qualité du sommeil chez des patients parkinsoniens fluctuants avec plainte d’insomnie. Le critère de jugement principal est le score PDSS2 (Parkinson's disease sleep scale) : une échelle visuelle comportant 15 items décrivant le profil des symptômes nocturnes.  

@ctipark : Mesure de l’intérêt de l’actimétrie pour en faire bénéficier le plus grand nombre

Plus récemment en 2017, ORKYN’ a lancé l’étude @ctipark pour déterminer l’impact de l’utilisation de l’actimétrie, à la fois pour les patients, pour les médecins, mais aussi sur la diminution de la consommation de soins pour le système de santé. L’actimètre est un dispositif médical innovant porté au poignet du patient, comme une montre. Pendant une semaine, ce dispositif médical permet un enregistrement objectif des symptômes moteurs dans les activités quotidiennes. 

Ainsi, les résultats de l’étude évalueront les bénéfices de cette nouvelle technologie dans :

  • l’ajustement du traitement pour un meilleur contrôle moteur (l’objectivité des enregistrements par l’actimètre facilite la titration de la pompe par le neurologue)
  • l’échange amélioré entre patient et neurologue sur la base objective des rapports générés par l’actimètre
  • la diminution des contraintes pour le patient (l’enregistrement des symptômes par l’actimètre lui permet de ne plus avoir à remplir son agenda)
  • l’amélioration de son observance (l’actimètre rappelle au patient les prises médicamenteuses, à heures fixes)  

Cette nouvelle technologie pourrait apporter un gain de temps, une efficacité thérapeutique accrue et une optimisation de la durée d’hospitalisation (temps d’hospitalisation diminué, risques de ré-hospitalisation…).

Sources

  1. Rascol O, Brooks DJ, Korczyn AD, De Deyn PP, Clarke CE, Lang AE. A five-year study of the incidence of dyskinesia in patients with early Parkinson’s disease who were treated with ropinirole or levodopa. 056 Study Group. N Engl J Med 2000 ; 342 : 1484- 91.
  2. Barone, P. (2003). Clinical strategies to prevent and delay motor complications. Neurology, 61(6 suppl 3), S12-S16
  3. Optipump : Quality of life in Parkinson's disease improvedby apomorphine pump: the OPTIPUMP cohort study. Drapier S, Devos D, et al. J Neurol. 2016 Apr 8