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Les traitements du diabète

Des traitements différents en fonction du diabète

Pour le diabète de type 1, le traitement repose sur un apport d’insuline fait soit au stylo, ou à la pompe. 

Concernant le diabète de type 2, la prise en charge peut reposer sur  l’introduction progressive des traitements en fonction de l’évolution de la maladie et de l'équilibre glycémique : mesures hygiéno-diététiques dans un premier temps, renforcées par un traitement antidiabétique oral ou injectable, éventuellement par des  injections d'insuline. Le traitement du diabète de type 2 n’est réellement optimal que s’il est accompagné d’une alimentation équilibrée (vidéo FFD) et d’une activité physique régulière (lien FFD)

Quelque soit le type de diabète, la recherche d’un équilibre glycémique est l’objectif thérapeutique commun 

Qu'est-ce que l'insulinothérapie par pompe ?

Le médecin peut préconiser la mise sous pompe à insuline, un petit appareil de la taille d’un téléphone portable. Cet appareil fonctionne avec des piles et intègre un réservoir contenant l’insuline d’action ultra-rapide ou un analogue d’insuline. La pompe à insuline délivre l’insuline dans l’organisme grâce à une très petite aiguille placée sous la peau ( nommée cathéter).   smartphone porté en permanence - ou presque- par le patient diabétique. Elle consiste à délivrer de l’insuline par une injection continue sous-cutanée. Lors de la prise des repas, un bolus (envoi d’une dose d’insuline à l’aide de la pompe) sera effectué.

Les avantages de l'insulinothérapie par pompe à domicile

La pompe à insuline imite le rôle du pancréas. Elle permet de répondre à tous les besoins en insuline de toutes les activités de la journée

Grâce aux débits de base, la pompe à insuline assure une administration de l’insuline en continue .  Il est possible de programmer jusqu’à 48 débits différents sur 24H. Ces débits de base couvre les besoins insuliniques “ pour vivre”

La pompe à insuline permet également de couvrir les apports de l’alimentation (insuline pour manger)  grâce à l’injection de bolus (dose supplémentaire d’insuline) administrés avant chaque repas. 

Les bolus permettent également de corriger une glycémie ponctuellement trop haute. On parle alors de bolus de correction

Les raisons pour lesquelles la pompe à insuline est choisie sont très nombreuses. Les raisons les plus souvent invoquées sont :

  • La baisse du nombre d’injections d’insuline et la peur disparue des piqûres,
  • Un meilleur équilibre glycémique avec des hypoglycémies et des hyperglycémies moins fréquentes  d'où des risques de complications réduits (en particulier cardiovasculaires),
  • Une plus grande liberté au quotidien dans la gestion de son diabète :  la pompe à insuline est programmée en fonction de votre activité : dépense physique, prise des repas, décalage horaire, grasse matinée…et permet une gestion facilitée des imprévus. Votre qualité de vie s'en trouve améliorée.
  • L’éligibilité à la pompe à insuline même si vous ne nécessitez que de très petits débits de base
  • Une moindre utilisation d’insuline
  • Une simplicité d’usage même si elle requiert un apprentissage au préalable et ne dispense pas d’une autosurveillance minutieuse.
VOUS AJUSTEZ VOTRE TRAITEMENT À VOTRE VIE ET NON PLUS LE CONTRAIRE

Le traitement par pompe à insuline peut donc vous permettre d’améliorer l’équilibre de votre diabète. La pompe ne décide ni des bolus ni des débits de base qu’il faut faire pour obtenir un bon équilibre glycémique. C’est à vous en fonction des résultats de votre auto-surveillance glycémique de le faire. Elle doit donc être faite entre 4 à 6 fois / jour. 

Il existe depuis quelques années des dispositifs qui enregistrent la variation des taux de glucose dans l’organisme. On parle de mesure continue du glucose. Un capteur est collé sur la peau. Il est relié à une minuscule électrode placée sous la peau. Le dispositif mesure environ toutes les 10 secondes la concentration de glucose dans le liquide interstitiel des cellules sous la peau (on parle de glucose interstitiel) et non le taux de glucose dans le sang (glucose sanguin). Au bout de 5 minutes, le système affiche la moyenne des valeurs. Ces dispositifs ont également une fonction de prédiction de la tendance du taux de glucose (baisse ou hausse, et vitesse de variation). Selon les dispositifs, les mesures peuvent être lues sur une application contenue dans le téléphone portable, sur un récepteur. Certains de ces dispositifs peuvent être couplés à la pompe à insuline. Les taux de glucose peuvent alors être lues sur la pompe à insuline

L'insulinothérapie par pompe est un moyen pratique et efficace pour obtenir un meilleur équilibre de votre diabète.

Elle nécessite cependant une participation active de votre part notamment en ce qui concerne la surveillance glycémique et urinaire. Cette surveillance constitue la clé de voûte de votre traitement car elle est non seulement indispensable à l’adaptation et à l’efficacité de celui-ci, mais aussi essentielle pour assurer votre sécurité

Le confort du port de la pompe à insuline est amélioré par des accessoires adaptés. Grâce aux accessoires pour pompe à insuline, on peut choisir l’endroit où porter sa pompe : abdomen, soutien gorge, cuisse, bras…. Des étuis et sacs à dos sont aussi spécialement conçus et décorés pour les enfants. Certaines pompes disposent de télécommande qui permettent d’intervenir discrètement sur la pompe (ex injection de bolus)

Les différentes pompes à insuline : pompes avec tubulure, pompes patch

Il existe différents modèles avec chacun des caractéristiques propres à leurs distributeurs respectifs :

Concernant les pompes avec tubulure :

  • pompe à insuline Medtronic®, avec notamment le système connecté : MiniMed® 640G et 780G
  • pompe à insuline Tandem TSlim X2
  • pompe à insuline Ypsomed avec YpsoPump 1.5

Des progrès continus sont réalisés sur ces pompes à insuline pour faciliter et améliorer le quotidien des patients diabétiques. Des pompes à insuline type miniatures ou patchs sont désormais disponibles et proposées par ORKYN’, avec accord de votre prescripteur et en fonction de vos besoins. 

Les pompes patch sur le marché ou à venir:

  • pompe Omnipod Dash
  • pompe Touch Care Nano

Certaines de ces pompes peuvent être couplées à des dispositifs de mesure continue du glucose, permettant ainsi d’activer des fonctionnalités telles que l’arrêt avant hypoglycémie.

Une innovation: la boucle semi-fermée

On parle de boucle semi-fermée, de boucle fermée hybride ou, à tort, de pancréas artificiel.

De quoi s’agit-il? Certaines pompes à insuline intègrent un algorithme ou interfèrent avec un algorithme embarqué dans un dispositif annexe (type téléphone). Ces pompes communiquent également en bluetooth avec un capteur de glucose

Le capteur mesure le taux de glucose et analyse sa tendance de variation. Il communique l’information à l’algorithme

L’algorithme analyse ces données ainsi que les renseignements apportés par le patient tels que les apports alimentaires en glucides, la pratique immédiate d’une activité sportive. L’algorithme ordonne à la pompe d’adapter son administration d’insuline. Selon les dispositifs, l’adaptation des doses d’insuline est réajustée environ toutes les 5 minutes.

L’ensemble des données est transmis à une application (sur smartphone) qui permet au médecin d’analyser les données et de vérifier l’équilibre thérapeutique lors de la consultation médicale.

 

La boucle semi-fermée a pour objectif principal de réduire les fluctuations glycémiques (hypo et/ou hyperglycémiques), afin d’obtenir une normalisation de la glycémie dans un objectif cible. Les bénéfices attendus se traduisent au travers de l’amélioration d’indicateurs de l’équilibre glycémique  tels que le Time in range et l’hémoglobine glyquée, mais aussi au travers de l’amélioration de la qualité de vie par une diminution de la charge mentale, une amélioration du sommeil (étude Qualimed-Diabète Lab)

La boucle fermée a des indications particulières: être diabétique de type 1 et sous pompe à insuline depuis au moins 6 mois, être âgé de plus de 7 ans (des dispositifs pour les enfants à partir d’un an arrivent sur le marché), avoir un diabète instable malgré une insulinothérapie intensifiée par pompe à insuline, selon les dispositifs répondre à des critères de poids, et/ou de dose d’insuline journalière minimale

Les autres traitements avec de l'insuline

L'insuline est toujours indiquée pour les patients atteints de diabète de type 1. Elle peut être indiquée  pour des patients atteints de diabète de type 2 lorsque les traitements oraux ne sont pas suffisants. Il existe :

  • les insulines rapides et les analogues d’action rapide,
  • les insulines prémélangée
  • les insulines d’action intermédiaire,
  • les analogues d’action lente.

L’insuline doit être administrée par voie sous-cutanée grâce à un stylo, une seringue ou par une pompe à insuline.

L’insuline sera injectée selon plusieurs schémas possibles : 1 injection/j, 2 injections/j, 3 injections/j, 3-5 injections/j (schéma basal-bolus), en continue via une pompe. Diverses concentrations d’insuline peuvent exister selon les marques. Les pompes à insuline sont conçues pour fonctionner avec une insuline concentrée à 100UI/ml

Les traitements oraux antidiabétiques

Si vous êtes diabétique de type 2, votre prescription stipulera probablement des traitements oraux.

Parmi eux, les mécanismes d’action diffèrent :

  • les traitements oraux antidiabétiques qui stimulent la production de l’insuline par le pancréas : les sulfamides hypoglycémiants et les glinides,
  • les traitements oraux antidiabétiques qui augmentent la sensibilité des cellules à l’insuline et réduisent, au niveau du foie, la libération de glucose : les biguanides (telle que la metformine),
  • les traitements oraux antidiabétiques qui freinent l’absorption des glucides après les prises alimentaires : les inhibiteurs de l’enzyme alpha-glucosidase.

D’autres traitements récents ont aussi été mis à disposition. Leur mécanismes sont les suivants :

  • ils réduisent la libération du glucose par le foie et miment l’action d’une hormone intestinale (la GLP-1) qui stimule la sécrétion d’insuline : les incrétino-mimétiques,
  • ils augmentent la concentration de l’hormone intestinale GLP-1 (qui stimule la sécrétion d’insuline) et empêchent, au niveau du foie, la libération de glucose : les inhibiteurs de la DDP-4