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La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique respiratoire qui se caractérise par une diminution des capacités pulmonaires, entraînant des difficultés à respirer (dyspnée) notamment au cours de l’effort. Elle touche environ 3,5 millions de personnes en France, dont 100 000 sont au stade d’insuffisance respiratoire chronique1 . A ce stade, l’oxygénothérapie longue durée permet de rétablir des taux d’oxygène normaux dans le sang. L’intégration d’une activité physique régulière dans la prise en charge globale de la BPCO, par le biais de séances de réhabilitation respiratoire, peut participer à ralentir la progression de la maladie.
Les personnes atteintes d’une bronchopneumopathie chronique obstructive présentent une inflammation des voies aériennes, bronches et tissu pulmonaire en particulier. Cette inflammation conduit à un rétrécissement des voies aériennes, empêchant l’air de passer. En fonction du stade de la maladie, les alvéoles pulmonaires finissent par être détruites : c’est ce que l’on appelle l’emphysème pulmonaire (ou emphysème). L’emphysème se définit donc par la destruction des alvéoles pulmonaires et par la disparition des échanges gazeux qui s’y produisent normalement, entraînant la réduction de la capacité pulmonaire du patient.
Les traitements de la BPCO ne permettent pas au patient de guérir, mais de vivre avec la maladie de la façon la moins invalidante possible. Tous ont pour objectif de réduire les symptômes et de retarder l’évolution de la maladie.
La prise en charge de la maladie se fait, lorsque cela est possible, en amont de l’expression des symptômes respiratoires. Face à un fumeur âgé de plus de 40 ans, le médecin traitant est encouragé à mettre en place un programme de prévention visant à arrêter la consommation de tabac. La BPCO implique une prise en charge globale pluri-professionnelle, et nécessite la coordination de différents professionnels de santé ainsi que des secteurs sociaux et médico-sociaux2.
Avant le stade d’insuffisance respiratoire, la prise en charge thérapeutique repose sur les axes suivants :
Lorsque la BPCO a évolué en insuffisance respiratoire chronique et qu’elle constitue une situation invalidante pour la personne, une prescription d’oxygénothérapie de longue durée à domicile est prescrite par le médecin référent. A ce stade avancé, l’emphysème dans les poumons conduit à de réels problèmes d’oxygénation du sang . Incapables d’assurer les échanges gazeux avec l’air inspiré, les alvéoles ne permettent plus la distribution d’oxygène à l’organisme. Le traitement par oxygénothérapie longue durée permet de rétablir un taux normal d’oxygène dans le sang par l'administration d’oxygène pur ou en concentrant l’oxygène contenu dans l’air ambiant.
La prescription d’oxygène est incompatible avec le tabagisme actif pour des raisons évidentes de sécurité. Les pharmaciens ORKYN' habilités aux Bonnes Pratiques de Dispensation à domicile de l'Oxygène à usage médical (BPDO) forment les personnes ayant un traitement d'oxygénothérapie pour garantir leur sécurité et la qualité de leur prise en charge.
La BPCO se manifeste par une toux chronique, des expectorations et un essoufflement à l’effort. Son évolution peut conduire à une insuffisance respiratoire dans les stades avancés. Ces symptômes non spécifiques de la BPCO ressemblent à ceux d’une bronchite chronique et sont souvent négligés, entraînant un diagnostic tardif de la maladie.
Face à une personne de plus de 40 ans, fumeuse, avec ou sans symptômes (y compris en bonne santé), la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande dans son guide du parcours de soins de la BPCO2 que le médecin oriente son auscultation des bronches et des poumons vers la recherche d’une éventuelle bronchopneumopathie chronique obstructive. Le diagnostic est posé suite à une exploration fonctionnelle respiratoire comprenant une mesure de la capacité respiratoire à l’aide d’un spiromètre, qui mesure les volumes pulmonaires et les débits bronchiques. Cet examen est capable de détecter une bronchite chronique obstructive avant l’apparition de symptômes.
La mesure du souffle à l’aide du spiromètre permet de définir le volume et le débit d’air mobilisés par les mouvements respiratoires. L’interprétation de ces données permet d’estimer le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) lors de la 1ère seconde d'une expiration forcée. Associée à d’autres paramètres tels que la fréquence des épisodes d’exacerbation, cette mesure du souffle permet d'identifier 4 stades d’évolution de la BPCO :
Une fois le diagnostic de la maladie établi, le médecin évalue les besoins psychologiques et médicaux-sociaux de la personne atteinte de BPCO. La présence ou non d’un aidant fera partie des informations recueillies par le médecin afin de garantir une prise en charge prenant en compte son état de santé global ainsi que la complexité de chaque situation.
Dans le cadre de la BPCO, un épisode d’exacerbation correspond à un pic d’aggravation des symptômes de façon soudaine : essoufflement plus important (y compris au repos), augmentation de la toux avec ou sans expectorations (production de crachats). Elles sont parfois dues à une infection des voies respiratoires inférieures (poumons) et sont plus fréquentes aux stades avancés de la maladie.
Le tabac représente le principal facteur de risque de BPCO.
80% des cas de BPCO sont attribuables au tabagisme (actif ou passif)4
D’autres facteurs de risques peuvent augmenter le risque de BPCO ou participer à son aggravation :
Le plus souvent, la BPCO conduit à une diminution de l’activité physique et à une réduction de la tolérance à l’effort. Cette baisse de l’activité constitue un facteur aggravant de la maladie provoquant le phénomène connu de la spirale du déconditionnement7. La prise en charge thérapeutique globale doit de préférence inclure un programme d’activités physiques, notamment à travers la réhabilitation respiratoire, permettant au patient de conserver son autonomie et de ralentir la progression de la maladie.
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