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Le diabète insipide et le diabète de type 1 sont deux pathologies différentes.
Ces diabètes n’ont rien en commun à l'exception des symptômes de polyurie (urine importante) et de polydipsie (soif excessive). Le diabète insipide ne se caractérise pas par une hyperglycémie.
Le diabète insipide est lié à une anomalie portant sur l’hormone antidiurétique (ADH), également appelée vasopressine.
Il existe deux types de diabète insipide :
Le diabète insipide se manifeste principalement par deux signes cliniques : une soif intense et une incapacité des reins à concentrer les urines, conduisant à des pertes hydriques importantes, pouvant aller jusqu’à un volume urinaire de 8 à 10 litres par jour. Les urines sont très diluées et ne contiennent pas de sucre (d'où le terme insipide). Ces pertes importantes d’eau par les urines provoquent une déshydratation de l’organisme.
La vasopressine est produite et sécrétée dans deux régions connectées du cerveau : elle est synthétisée au niveau de l’hypothalamus, puis stockée dans une glande régulatrice (l’hypophyse) qui assure sa sécrétion1.
Le diabète insipide est le plus souvent héréditaire (causes génétiques) ou idiopathique (de cause inconnue et non associée à une autre maladie). D’autres origines possibles de ce trouble sont les chirurgies du cerveau (région hypophysaire en particulier), les tumeurs, les traumatismes crâniens3, ou des infections du système nerveux (encéphalites, méningites).
Le diagnostic d’un diabète insipide repose sur un test de restriction hydrique qui consiste à mesurer la concentration des urines après une privation de liquide de 6 à 8h avant le test. Si l’urine ne devient pas plus concentrée que le plasma sanguin, cela peut être une indication de diabète insipide. D’autres examens peuvent alors être prescrits par le médecin référent :
Le traitement du diabète insipide consiste essentiellement en une substitution par un analogue synthétique de l’hormone antidiurétique tels que la desmopressine ou la lypressine. L’administration de ces médicaments se traduit par une activité antidiurétique augmentée et prolongée par rapport à la vasopressine naturelle2 et permet de réduire les quantités d’urine produites par le rein.
Des consignes complémentaires peuvent être recommandées au patient, comme la restriction de la consommation de sel alimentaire et de protéines.
Le diabète insipide doit être pris en charge par une équipe médicale pluridisciplinaire3 coordonnée par le médecin référent.
Sources