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Il y a trois types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel sur lequel nous allons nous focaliser.
Le diabète gestationnel, appelé aussi le “diabète de grossesse” peut survenir chez la femme enceinte vers la fin du second trimestre. Comme pour le diabète de type 1 et de type 2, le diabète gestationnel provient d’un trouble de la régulation du sucre dans le sang, entraînant de l’hyperglycémie chronique. La grossesse est par nature diabétogène car l'équilibre hormonal de la femme est modifié, pouvant entraîner une résistance à l’action de l’insuline sur l’organisme.
2 à 6% des femmes enceintes sont concernées par un diabète gestationnel
Le diabète gestationnel apparaît en deuxième moitié de grossesse et disparaît la plupart du temps après la naissance de l’enfant, contrairement au diabète pré-gestationnel (qui préexistait avant la grossesse).
Le diabète gestationnel peut présenter les mêmes symptômes que les diabète de type 1 et 2, ou être asymptomatique.
Un dépistage du diabète gestationnel est effectué de façon systématique au cours de la grossesse. Ce dépistage peut être réalisé de trois manières :
Les symptômes ressentis par la future mère lors d’un diabète gestationnel sont les mêmes que ceux que ressent le diabétique de type 1 ou 2 : fatigue inhabituelle, soif intense, urines fréquentes… Afin qu’il soit dépisté au plus tôt et pour éviter des risques pour le fœtus ou un accouchement prématuré, il est important d’informer son médecin gynécologue à l’apparition de tels symptômes. Comme pour les diabétiques de type 1 et 2, l’équipe médicale établira un programme de prévention consistant à limiter les conséquences d’une glycémie élevée. Ce programme inclura une activité physique adaptée régulière et un accompagnement nutritionnel permettant de maintenir une glycémie normale en indiquant les aliments à éviter et la conduite à tenir en cas d’hypoglycémie.
Si le diabète gestationnel peut engendrer des complications pour la mère et l’enfant, son dépistage systématique permet aujourd’hui d’en limiter les conséquences. En effet, lorsqu’il est dépisté suffisamment tôt, lors des dosages de la glycémie à jeun ou à l’aide du test d’HGPO, une prise en charge diététique et une activité physique régulière peuvent être suffisants pour éviter ces potentielles complications.
Il est important de comprendre que puisque la grossesse gestationnelle survient en deuxième partie de grossesse, le fœtus n’a pas été exposé à l’excès de glucose dès la conception. L’enfant à naître ne présente donc aucun risque de développer une malformation pouvant être provoquée par une exposition à des quantités élevées de glucose au cours de l’organogénèse (développement foetal). En revanche, les complications périnatales (en particulier la macrosomie), liées à l’hyperglycémie maternelle, sont les mêmes lors du diabète gestationnel que pour une mère diabétique de type 1 ou 2.
Pour l’enfant, l’une des conséquences du diabète gestationnel est la macrosomie (poids élevé) conduisant à une augmentation de la quantité de liquide amniotique (hydramnios). Cet excès de liquide peut conduire à un accouchement prématuré et à des complications après la naissance : détresse respiratoire due à une maturation incomplète des poumons, et risques plus grands de développer un diabète de type 2 au cours de sa vie.
Pour la mère comme pour l’enfant, le risque le plus grave est la prééclampsie (autrefois appelée toxémie gravidique). La prééclampsie est causée par une malformation des vaisseaux sanguins du placenta et se caractérise par une pression artérielle élevée chez la mère (dite hypertension artérielle gravidique). Si elle n’est pas prise en charge, elle peut conduire à la crise d’éclampsie et à un accouchement prématuré provoqué en urgence par césarienne. Ces conséquences graves pour la mère comme pour l’enfant sont néanmoins relativement rares en France.
Il existe des facteurs de risques liés à environ 50% des cas de diabète gestationnel :
Le diabète gestationnel est avant tout dû à un dérèglement hormonal causé par la grossesse :
Le diabète gestationnel est aujourd’hui dépisté au niveau national de façon systématique et sa prise en charge efficace permet à la femme enceinte de vivre une grossesse sereine jusqu’à ce qu’elle accouche.
Diagnostiqué rapidement, le diabète gestationnel peut être sans conséquence sur la santé de la mère et de l’enfant. L’efficacité de la prise en charge dépendra néanmoins de la motivation ou de l’observance de la future maman à suivre les consignes ou le traitement qui lui seront donnés par le professionnel médical.
Lors de la consultation médicale au cours de laquelle la future maman sera informée de son diabète gestationnel, un régime alimentaire adapté ainsi que des conseils nutritionnels utiles lui seront prodigués : calcul des apports caloriques des aliments, répartition des repas au cours de la journée, types de collations à privilégier en cas d’hypoglycémie. Le médecin lui conseillera également de surveiller régulièrement sa glycémie au cours de la journée. Si les mesures alimentaires ne suffisent pas à contrôler le taux de sucre dans le sang, une prise en charge médicamenteuse pourra être prescrite avec des injections d’insuline par voie sous-cutanée afin d'atteindre l’objectif glycémique.
En cas de problème à suivre les recommandations liées à cette prise en charge, il est important d’en faire part à son médecin.
L’allaitement maternel n’est pas contre-indiqué en cas de diabète gestationnel.
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Sources